Journal du Raid 2012 de Paris au Cap Nord
14/07/2012
Ce matin nous sommes parties les dernières du terrain de camping, on a pas entendu le réveil (faut dire après la nuit dans la voiture...)
Jonathan et Angélique étant partis un peu avant nous (en poussant le combi dans la pente du terrain, car si la pompe à eau est réparée et qu’ils ont réussi à nous rattraper, c’est le démarreur qui fait des sienne….
Pas de quoi affoler « Family Trip », ces 2 là avec leurs enfants (1an et 4 ans) sont de vrais baroudeurs !
Par contre une des dames du « Club des 5 », c’est le surnom que nous leur avons donné (5 couples d’amis en 4x4), est malade, elle à 40 de fièvre et n’a mal nul part . Ils partirons après avoir vu un médecin
Nous avions 2 options : Tracer pour prendre le ferry de 15h ou 19h (3heures de traversée) ou dormir à Bodo pour prendre le ferry demain.
Nous avons décidé de prendre le temps et les paysages ne nous incitent pas à nous dépêcher !
Puis nous avons pris une chambre d'hôtel pour la nuit cela va faire du bien à tout le monde.
Nous avons aperçu le 4x4 du club des 5, apparemment ils poursuivre le périple.
Il faut par contre surveiller l'heure car comme il ne fait plus nuit, on se retrouve a se coucher à 2heures du mat comme hier soir.
13/07/2012
La nuit fut des plus courte, et des plus inconfortable. Dormir dans la voiture en suède et même l’été demande de bon duvets (que nous n’avions pas sortis……) bref nous avons eu froid et il nous manque des heures de sommeil
L’avantage de la situation, c’est que le départ est rapide (trop rapide !). Rien a remballer alors 7h45 sur la route. Avec un mieux, Mauricette sensible à notre confort relatif, nous a fait un petit café.
Ce matin un point de contrôle intermediare est prevu entre 11h00 et 13h00 avec pique nique.
Nous partons Road book calé sur la bonne page, et suivons pour une fois sans trop chercher notre itineraire. Nous penons le temps de faire quelques photos et rencontrons le livreur de journeaux qui, sans descendre de sa voiture alimente les boites aux lettres qui sont placées ici, le long des routes .
Nous le doublons et décidons de l’attendre aux prochaines boites. Intéressé par notre raid, il s’arrête après s’être laissé photographié de bonne grâce et nous sort un appareil photo en demandant si il pouvait nous prendre en photo avec la voiture. La conversation s’engage avec mon plus bel anglais…..et ce monsieur qui livre les 2 quotidiens locaux me demande l’autorisation de faire un article sur notre périple. Nous lui avons laissé l’adresse pour qi’il nous envoie un exemplaire de l’edition (a suivre…) puis nous quitte en nous embrassant chaleureusement. Une belle rencontre .
Mais bon, on a un point de contrôle et on repart, les destinations s’enchaine sans problème, arrivées au dernier village, nous récupérons Simone et Jean Pierre et le club des 5 (4x4). Confiantes suivant notre road book à la lettre nous cherchons maintenant une indication PCN pour le contrôle. On avance et rien, les échanges a la CB montre que nos suiveurs sont dans la même perplexité.
Nous décidons de rebrousser chemin , pis tout à coup nous entendons un autre groupe sur la CB qui a l’air aussi paumé que nous. Nous arrivons tous en même temps a une intersection et rigolons car les ¾ des equipages du raid sont la et dans la panade … !!!!
Nous formons donc un convoi (pour le 14 juillet c’est bien normal) et repartons ou l’un des raideurs pense avoir vu un logo de sponsor. La CB chauffe dans les voitures, nous récupérons au passage un équipage retardataire qui était dans le mauvais sens (il a la chance de ne pas avoir a se faire les kilométrés que l’on vient d’avaler). 20 km plus loin, nous retrouvons Philippe qui vient nous chercher.
A ni rien comprendre, l’indication était 30 km avant la note du Road book et en plus Philippe l’a installée à 11h (or comme parties tôt, nous étions déjà passé). Bref une belle pagaille qui s’est terminée par un barbecue au bord de la rivière.
Il faut repartir sans la petite sieste qui nous aurait plu, car nous sommes encore loin de l’étape du soir. Le road book nous fait passer par des pistes que nous ne trouvons pas toujours, mais un peu de feeling et beaucoup de bol…….rebelote, nous tombons nez à nez avec une femelle élan (2 jours de suite c’est de la chance) la rencontre sera furtive.
Arrivées sur le camping pas trop tard c’est encore la même histoire, Patricia fonce aux douches (heu non pardon ) à la douche. 1 douche pour 70 personnes vous vous douté, elle était froide !!
Le camping nous offrant la connexion internet, çà plug direct dans tout les coins. Nous organisons le service rechargement des batterie. Nous sortons la rallonge électrique pour prendre devant la tante de Lucien, qui nous prete la sienne pour augmenter la longueur, puis comme les normes diffèrent, je plug mon adaptateur puis la multiprise, et illico on voit les chargeurs, leurs batterie et leur propriétaires pointer le nez. On s’organise et pour ne pas que le matériel prenne l’humidité on colle tout dans la voiture. Un beau paquet de fils .
Soirée prévu avec une démonstration de chants SAMI (ce qui tombe bien vu le reportage que nous envisageons).
Et comme une routine qui s’installe, on alimente internet, écrit le résumé du jour, il est a nouveau près de 2 heures du mat, le soleil ne se couche pas, mais nous cette fois si OUI .
12/07/2012
Vendredi 13 juillet : 370 nous en ferons 490 Kms 10 heures
Pas besoin de le redire, le levé est à l’aube, mais du coup la douche est chaude ( profitons en, ce soir camping sauvage), je ne suis toujours pas de bon poil, mais çà va s’arranger. On decide de ne pas partir sur la route direct, et de prendre un peu notre temps. Sur les conseils de Phillippe nous partons faire un détour de 70 kms pour voir la cascade la plus haute de Suède, une petite marche pour se rendre à son pied nous fait le plus grand bien.
Belle surprise sur le chemin du retour, Patricia repile (décidement c’est une habitude chez elle..). Un jeune élan est dans le milieu de la route, par la surprise, il part de l’autre coté de sa mère ( qu’on ne verra pas cachée dans le sous bois) L’Elan part paralellement à la route et nous le suivons , il cherche omment rejoindre maman, stoppe, nous stoppons et coupons le moteur pour le calmer. Il nous regarde, nous jauge, puis s’avance et après s’être assuré de notre neutralité décide de passer derrière la voiture. La scène n’a durée que quelques minutes, mais nous étions ravies.Voir un élan est une chose assez rare et le voir comme çà un moment un privilège. Les appareils photos ont mitraillés et nous avons une très belle photo que nous présenterons très certainement au Jury.
Il est 13heure et nous sommes toujours près du point de départ. Nous prenons la route de la prochaine étape 370 kms de petites routes et de pistes sous la pluie, avec de la boue et une grosse fatigue pour nous 3. Seul le conducteur ne dort pas et nous devons nous relayer souvent avec Pat car les yeux ne tiennent pas ouverts. Ghislaine a très mal à son genou et n’est pas très en forme, nous montons le chauffage à fond, lui mettons un tissu gel, au grand plaisir des moustiques qui se précipitent dès que l’on ouvre une portière. Les indications pour trouver les pistes ne sont pas toujours évidentes, mais nous finirons par trouver le point de chute au bord d’un lac avec un sauna à 21h30 (ouf à tant le contrôle était jusqu’à 22h) du coup on demande 3 tampons PCN (une tête de renne) un pour chacune, nous l’avons bien mérité.
Nous retrouvons les equipages et partageons notre journée. Pierre François guidé par ses fils est parti a l’opposé de l’étape, plein sud en s’en ai aperçu qu’après 100 kms
Jean pierre, passionné de pêche, à lancé sa ligne dans un lac à midi (sans autorisation) quand il a vu foncer sur lui une barque avec 2 pêcheurs qui ramait comme des forçats, juste le temps pour lui et « Les Phares Bretons » de monter un voiture et démarrer. Les Bitumettes qui ont oublié leur Road book hier en Norvège se sont arrangées pour qu’on leur expédie dans un hôtel au cap nord. Jonathan et angélique ont pu nous rejoindre après 2 jours suite à une panne (pompe à eau) Mais c’est maintenant « JeanJean » du groupe des 5 4x4 amis qui a des problème avec sa pompe à eau.
Le bivouac est sur une petite route, nous aurions du pouvoir monter les tentes dans le champ en face, mais il a trop plu et c’est impraticable. Chacun s’organise comme il peut, repartent vers un terrain de camping, dorment dans la cabane à bois,… pour nous ce sera la voiture, j’essaye de vider quelques bagages que j’entrepose dans la cabane pour pouvoir incliner un peu les sièges.
Je vais enfin pouvoir dormir un peu ! Et bien non, il faut encore décharger les photos, les trier, taper le résumé du jour en prévision d’une probable connexion internet…….il est 2h3 du matin (il fait de nouveau clair) Bonne nuit !
11/07/2012
Jeudi 12 juillet : 350 Kms 10 heures
Apres une nuit en bivouac un peu fraiche, nous pouvons remballer la tente sans pluie, sans café, sans déjeuner et sans se laver. Un premier arrêt à la station service s’impose puisqu’ici on trouve de tout, de l’essence au petit déjeuner en passant par quelques produits d’usage sur la route….
En voiture ! ! ! Journée très routière à part un arrêt à l’office du tourisme car nous sommes toujours a la recherche de musiciens traditionnels pour notre sujet de reportage . Au fil des kilomètres nous avons retrouvé plusieurs équipages , les marseillaises Laurence et Bernadette (La toy perdue) et Pierre François de l’équipage « Transistor ». Un voilà encore un qui porte bien son nom !!!Depuis le début du raid notre CB fonctionne mal, on a l’impression que tous ceux qui nous parlent voyage dans un aquarium, on ne comprend rien et encore quand on capte. Au cours de la pause déjeuner, on retrouve Pierre François, qui m’avait proposé de régler notre CB. En 5 minutes nous revoilà connecté aux raideurs (dans un rayons de 3 , 4 km pas plus) mais cela nous change la vie, la CB fait vraiment partie du Raid , on se retrouve, se dépasse, s’informe, ……
On reprend la route, les kilomètres défilent, on se repasse régulièrement le volant avec Patricia car la fatigue accumulée commence à se faire sentir. Puis coup de frein……… Pat s’arrête net, les « Petits lus » qui étaient derrière nous nous dépassent et s’arrêtent croyant qu’on avait un problème, avant de s’apercevoir que nous venions de repérer 4 rennes qui broutaient dans le fossé. Vite, comme maintenant sur le Raid on saute sur les appareils photos.
Enfin le terrain de camping, le tampon de contrôle sur notre road book, l’installation de la tente, une bonne douche. Pour la douche on repassera, 70 raideurs qui débarquent sur un terrain après une journée sans s’être lavés, çà vous vide un ballon d’eau chaude ! Nous décidons donc d’attendre que l’eau revienne, et prenons un time internet (pas donné..) .Nous déboulons dans la salle du camping avec armes et bagages, Ordinateurs, adaptateur, multiprise, et toute les batteries a recharger après 2 jours sans électricité. Notre multiprise a été repéré et les appareils arrivent de partout (il n’y en aura pas pour tout le monde). La mise à jour internet prend beaucoup de temps, et celle du blog particulièrement car les débits son mauvais et on peut mettre 1 heure à décharger une photo.
Un briefing est prévu, on apprend qu’il faut rendre les photos pour le 2nd Jury dans 2 jours, plus des photos pour l’édition de National Géographic, et 20minutes. Alors comme on a rien trié, la cuisine du terrain de camping se transforme en camps de base du raid où les casserole de saucisses lentilles côtoient les PC les plus chics..
On va se coucher a minuit(la nuit commence à tomber) et on a toujours pas d’eau chaude. Je suis ce soir fatiguée, énervée de courir comme çà (non stop depuis 6h du mat) bref grognon
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10/07/2012
mercredi 11 Juillet (365 km)
Pas besoin de réveil on se couche tard, à 4heure on ouvre un œil, c’est quoi qu’on entend sur la tente ?? de la pluie ??? reste encore une heure à dormir peut être que çà va passer ??
5 heures on ouvre le 2ème œil et woualou, il pleut toujours …..Cela veut dire qu’on va se lever , plier la tente et ranger la voiture sous la flotte et partir direct sans même un café. Quand en plus on sait que l’on va faire 365 kms alors que le point de chute de ce soir n’est qu’à 40 kms de là (c’est dire si on est un peu ..) Oui mais quel 365 kms !! Le Geiranger et la route des Trolls (un des itinéraires les plus touristiques de Norvège ) Le temps est brumeux, il reste encore beaucoup de neige alors qu’on est en juillet, c’est magique . La descente sur Geiranger est sompteuse au fur et a mesure le soleil pointe.
Puis la traversée en ferry (Jean pierre qui a une remorque, n’a pas pensé à la laisser au camping pour la reprendre ce soir vu qu’on en est pas loin, moralité il a payer double tarif savoiture et la remorque !!) L atraversé du Fjord est spendide, les mouettes et goelands tournaient autour du bateau, c’est alors qu’on a voulu faire come en bretagne. Retrouvant un morceau de gateau dans le sac, j’ai commencé a attirer les oiseaux qui venaient en vol me prendre les gateaux. Les Japonais se sont massé pour prendre des photos ainsi que les autres passagers. Quand je n’ai plus eu de Gateau, quelqu’un m »a tapé sur l’épaule .Un allemand qui me montre une photo prise (magnifique l’instant ou le goeland prend le morceau de mes doigts en se retournant vers moi) JE VEUX CETTE PHOTO !!!!
Alors je lui laisse mon adresse mail, puis me ravisant, comme nous avons le portable , nous l’allumons sur lme bateau et lui demandons sa carte pour ne pas perdre cette photo que j’adore déjà.
Puis nous reprenons la route des Trolls . Que dire sinon : « faite le voyage ! »
Un second ferry est a prendre, alors que Laurent et Maya (13 ‘N) perdent la clé de contact de la voiture au moment de sortir du bateau (on les retrouvera sur bord du capot) Simone a embarquée sans Jean Pierre parti faire une course (Simone a du attendre de l’autre coté car en plus elle n’avait pas l’argent pour payer le bac et Jean Pierre a du attendre le Ferry suivant …de l’autre coté.) . Après un petit incident (car de touristes bloqué dans un virage en épingle a cheveux) nous avons fini par reprendre notre route. Le Road Book disait de prendre une piste pour rejoindre le bivouac sauvage de ce soir. Heureusement je crois que nous avons retrouvé les garçons sur le chemin (les 2 frères équipages « les viking ») car ils ont trouvé la piste (nouzs on aurait surement cherché un moment……)
09/07/2012
Ce matin levé à 6h pour partir faire la 1ere partie de l’ascension du Glinttertind jusqu’au refuge à 7km
L’accès se fait en voiture par une piste dans le brouillard. Marche sans difficulté dans un paysage montagneux sous un temps assez beau .Arrivée au refuge, nous avons assisté au départ des derniers candidats du raid à l’ascension. C ‘est au retour que les choses se sont compliquées……Prises par la pluie en chemin nous avons sorti les capes et c’est là que je pense avoir perdu mes lunettes de vue. Bien sûre nous ne nous en sommes aperçu qu’arrivées à la voiture !!
Patricia est repartie à pied sur le chemin, quand à moi j’en avais déjà plein les pattes alors j’ai pris un vélo qui était là pour refaire le parcours, pas de chance, nous n’avons pas retrouvé les lunettes et le vélo était à pignon fixe !!! j’ai failli me casser la g…..
Résultat le raid sous le soleil de minuit et en lunettes de soleil je vous prie (il me reste que çà)
Rentrées plus tard que prévu, nous avons squattées le snack du camping (avec Wifi !!! un critère sur le raid) nous avons donc passées le reste de la soirée a mettre a jour internet et discuter entre raideurs, le snack étant devenu notre quartier général d’un soir.