450 km 10heures

Encore couché tard hier car avec une connexion moyenne, les temps de mise à jour du blog sont interminables. J’ai même essayé de faire ouvrir un compte sur le site de la retraite à un raideur, mais les temps de réponse ici sont ……(alors 3 secondes à Paris.: le rêve) . Nous devions partir pour le concert , on a du abandonner à l’étape de finalisation. Dommage pour le défi, on retentera notre chance plus tard. Ce matin une belle journée commencée tôt puisque maintenant le soleil se lève a 1h30 et se couche vers 23h30. Nous prenons la route : aujourd’hui nous passons le cercle polaire. Nous espérons voir nos premiers rennes car contrairement aux autres équipages ni rennes , ni élans, n'ont montré le bout de leurs naseaux. Etape de liaison car il faut rejoindre BODO à 450 km pour prendre le ferry vers les Iles LOFOTEN. 2 options rouler et prendre le ferry au mieux 15heures ou 17h 45. 4 heures de traversée et il faut trouver à se coucher en arrivant. Pour le dernier ferry l'arrivée est à 21h. Nous prenons l'option de rouler tranquille et de dormir à Bodo pour prendre le bateau demain matin très tôt. Ainsi nous arriverons directement pour entamer l'étape Lofoten. Nous loupons la première piste finlandaise. Demi tour, nous croisons un bon nombre d'équipage qui prennent la route directement. Nous savourons d'être seules sur la piste. Des kilomètres au milieu de la forêt finlandaise. Quelques maisons éparses, une autre vie. Puis d'un coup.....ils sont là devant la voiture : Nos premiers rennes (nous en verrons de plus en plus en remontant au nord). Animal timide qui garde une certaine distance (pas facile de leur faire manger des carottes pour le défi. Pourtant nous avons les carottes.) A mesure que la Norvège se rapproche, nous voyons se profiler ses sommets enneigés. Des paysages magnifiques. Etape tranquille arrivées à Bodo nous trouvons un hotel qui n'a plus trop de chambre dispo et qui nous met donc en classe bizness. Un luxe auquel nous n'étions plus habitué, nous qui sortons d'une nuit sous la tente. Alors avant les Lofoten, ses bivouac sauvages, ses randonnées, petite soirée repos, salle de bain et resto.......à demain

Km : 350 : 8 heures

Ce matin, nous reconstituons le puzzle d’hier soir (tente ,box,voiture) et allons près du lac savourer notre café du matin. Prête à partir. Mais aux vues des conditions d’hier soir, nous sommes plusieurs à rester tant que tous les véhicules ne sont pas sortis des champs. L’équipage des gaziers (4x4)  s’embourbe dans le milieu du champs . Philippe et Lilou en Range s’embourbe en voulant le sortir  ainsi que la 4l ( l‘équipage à fond de 4L). Tout le monde se mobilise et avec le 4x4 des suisses, nous réussissons à sortir de ce bourbier. L'étape commence tard et même avec une carte très précise, nous ne trouvons pas toujours les noms indiqués sur les pancartes. Un contrôle est prévu pour ce midi, casse-croute autour d’un feu, quelques photos et nous rallions le camping du soir en compagnie de la voiture de l'organisation et de 2 ou 3 équipages et discutons via la CB.  Le camping dispose d'une machine à laver et d'un sèche linge et nous débarquons à 80 après des nuits de bivouac. Une liste de roulement est organisée et nous faisons machine commune avec Valérie. On récupérera quand même notre linge à 22h30 et pas tout à fait sec....Un chanteur local vient faire un petit concert, ais nous devons rendre les photos pour le premier jury et du coup tout le monde s’affaire pendant le concert . On mange à 23heues, le froid commence à se faire sentir et le soleil tarde à disparaître (23h30). Demain nous franchirons le cercle polaire

Prévu : xxxx  Réalisé 370 km  7h00

La petite auberge familiale ou nous avons passé la nuit nous  a préparé un petit déjeuner norvégien, laissé dans le frigo à disposition. Saumon fumé par l’aubergiste, fromage, rondelles de charcuterie, …et on ferme la porte en partant. Ici, la confiance est un art de vivre. Nous devons rouler aujourd’hui pour rejoindre le raid en Suède. Il faut se méfier des distances car les limitations norvégiennes sont très basses (50 village, 70/80 route et express, une toute petite portion à 90 à la sortie de Trondheim. La répression routière  est très dissuasive (600 à 800 euros l’excès de vitesse).

Le paysage change radicalement en arrivant sur la Suède, les immenses forêts de sapin, les lacs et leur moustiques. En attaquant nos premières pistes, nous subissons les premières attaques de LA BESTIOLE…. Cela ne nous décourage pas de nous arrêter près d’un magnifique lac. L’eau est si calme que le ciel avec ses cumulus s’y reflète. Il faut 2 minutes aux moustiques pour nous repérer. Nous sautons sur les sticks de « OFF » seul anti moustique homologué en Scandinavie et qu’il est bon de toujours avoir AVANT de partir. Produit efficace, un peu odorant…mais pas de miracle. Nous sommes piqués sur le visage, dans les cheveux, à travers le jean, les chaussettes,…bref rien ne leur résiste.

Contrairement à nos habitudes nous arrivons les premiers à Kakuasen, accueilli par l’organisation. Un camp sauvage, près d’un lac avec un ponton et un sauna de quoi faire un barbecue. Les Scandinaves sont très proches de la nature et nous trouvons ces lieux de bivouac partout sur le territoire. On trouve du bois pour le feu, à celui qui l’utilise d’en couper pour les suivants. Il y a également tout ce qu’il faut pour le sauna. Les gens qui nous reçoivent dans leur champ on coupé l’herbe avant notre arrivée. Il y a 4 champs à disposition pour le raid, mais les accès sont difficiles avec de gros fossés à descendre. Le terrain est très humide et meuble. Le haut du champs étant plus sec, on se lance. La voiture passe mais la box est juste, donc on l’abandonne à l’entrée et nous montons notre tente au sec. Les équipages arrive, les terrains détrempés n’inspirent pas trop. Un premier SUV s’embourbe, puis une des 4L également. Nous sommes que quelques uns à avoir descendu nos voitures. Les nuages s’amoncèlent et la pluie s’en mêle. Après réflexion nous décidons de ressortir la voiture car si la pluie dure, le terrain va devenir impraticable. Je mets la voiture en mode 4x4 et ressort sans problème. Nous avons la tente au fond d’un champs, la boxe à l’entrée du champs et la voiture sur la route…..en mode Puzzle.

Soirée autour d’un feu et d’un casse-croûte français à l’intention de Suédois Francophiles qui nous ont rejoint ce soir.  Les camemberts ont voyagé depuis Paris et l’organisation est assez contente de les sortir du camion.  Cathy et Dédé sortent des chips de Noiremoutiers, nous sortons 2 bouteilles de vin du clos Bréon (Vignes de Coubron), d’autres raideurs sortent des spécialités de leur région et cela à l’air de faire très plaisir à nos  invités Suédois. Les moustiques ne manquent rien du festin eux on plus…………

Plusieurs équipages testent le sauna avec plongeons dans le lac. Les garçons plongent dans le lac, font tourner leur caleçons de bain en scandant SIMONE ! SIMONE !!. Et Simone (84 ans) se précipite avec son appareil photo.

380 km 10heures

Une bonne nuit d’hôtel, même si la gestion des chargeurs de téléphones, caméras, appareils photo, ordinateurs portables, tablettes,  le déchargement des photos, l'écriture du blog et de facebook nous occupe jusque trad le soir. Sur le raid les journées sont ultra chargées, longues étapes, arrêts photos permanents, installation du camp du soir, ......nous n'avons que peut de temps de disponible. L'hotel de cette nuit permet de faire une pause, et de rattraper le retard accumulé sur notre organisation. Aujourd'hui, notre second jour hors du Raid, nous remontons la côte Norvégienne pour rejoindre "La Route de l'Atlantique" entre Molde de Kristiansund. Mais avant nous visitons rapidement Alesund et ses maisons colorées art nouveau. A Molde, nous décidons de faire un petit tour de ville, et croisons un cortège folklorique russe. Ni une, ni deux.... on s'arrête le sujet se prête excella ment bien à la photo. Clic clac, clic clac, nos appareils s'emballent. On s' avise avec Patricia que ce groupe est accompagné de musiciens et bien sûr dans la musique traditionnelle Russe, l'accordéon est présent. Il y a aussi un joueur de flute à bec !! On ne trouvera pas de meilleure occasion pour le défi de l’école de Musique de Coubron (trouver pour Patricia et Moi un accordéon et une flute(ou piano) et jouer un morceau sur la route du Cap Nord. Patricia n'osera pas, mais moi, je vais pas me démonter. dés la fin de leur prestation je cherche quelqu'un qui parle anglais, et leur explique notre défi. Très gentille ment ils acceptent de se prêter au jeu. Voir la photo preuve dans la page de défis du site.

FASTOCHE !!! hoooo quel bol.....

Très agréable intermède, mais la route de l'atlantique nous attend. inaugurée en 1989 s une suite de ponts reliant des ilots sur 8 km. La route en elle même relie les deux villes longeant la côte atlantique réserve de très jolies vues. On se croirait presque en Bretagne à condition de ne pas regarder à gauche là ou le paysage norvégien s'impose. Nous passerons et repasserons le grand pont pour réaliser un peu de film et quelques clichés sous l’œil intrigué d'une camping-cariste qui se demande bien se que l'on peut faire ....... avec le panneau de la ville de Coubron que nous décidons d'accrocher à l'entrée du pont histoire de modifier un peu les plans de notre village....La journée s'avance et nous voulons rouler jusque Trondheim pour rejoindre le lendemain le raid en Suède, mais la côte est si découpée que nous enchainons les Ferry pour avancer d'ile en ile. Il se fait tard , on pense s'arrêter dès qu'on peut car nous avons toutes les photos depuis le début du raid à classer en vue du premier jury. Mais quittant les iles atlantiques, nous entamons la traversée d'une forêt immense et les kilomètres défilent sans voir la moindre auberge ou" Hytter" (petit chalet à louer pour la nuit). Bref nous nous arrêtons à la première auberge. Il est encore tard mais le classement des photos est impératif.

Les filles se couchent vers une heure et moi je me met à la mise à jour du blog

car nous disposons d'une bonne connexion (il faut en profiter)

Ce matin, nous prenons un peu de temps pour ranger la voiture, opération que nous devons régulièrement renouveler sous peine de ne plus rien retrouver dans nos affaires.

La route enchaine virages, tunnels, ascensions, descentes et toujours, toujours, toujours de l'eau. Partout de l'eau. Celle des fjords, celles des torrents, celles des magnifiques cascades qui descendent du Glacier du Briksdalsbre et se versent dans les lacs glaciaires. Il faudrait pouvoir apporter des yeux supplémentaires tant le spectacle est partout.

Nous apercevons au détour de la route un hangar rempli de tracteurs qui ont l'air pas tout jeune... On s'arrête pour voir çà de plus près. En fait, il s agit d'un homme passionné par ces machines, et qui les restaure. Je le trouve dans son garage affairé à la restauration d'un tracteur. Dommage, il ne parle que le norvégien et pas nous. La conversation est impossible, nous lui faisons lire notre petit texte en Norvégien inscrit dans le road book  qui décrit le raid.

Il nous laisse faire toute les photos que l'on veut, et nous amène vers son plus vieux tracteur 1947 dont il à l'air très fier et il peut. Dommage, la barrière de la langue ne nous permet pas d'échanger plus.

Nous terminerons la journée assez tard car nous poussons jusque Alesund et ses maisons Art Deco. Je ne me pose pas trop de question : nous nous installons à l'hôtel d'une de ses maisons. Lit douillet, douche "sans carte" et web Le bonheur d'une soirée différente sur le raid.

230km - réalisé 235 (11H)

Réveil comme on en aimerait plus souvent, ziiiiiip de l'ouverture de la tente et vue sur la montagne depuis notre sac de couchage. La température est un peu fraiche mais le soleil réchauffe vite car il fait beau et notre premier petit déjeuner de raideuses est plus que savouré. Nous commençons à nous organiser

pendant que je replie matelas, duvets, ..... le café chauffe. Nous partons assez tôt pour cette nouvelle étape, impatientes de voir ce qu'elle nous réserve. Nous reprenons nos habitudes, les appareils photos prêts, les arrêts sont fréquents et quelques fois un peu "sioux". Beaucoup de neige encore en montagne, nous redescendons vers les fjords et les prairies très vertes. Nous allons souvent nous retrouver aujourd'hui avec les équipages Norsken (qui font des photos magnifiques), Gilles et Amélie (Mon PCN), Christine et Gordon avec qui nous déjeunerons. En fin d'après midi alors que nous rejoignons le campement du soir, nous nous arrêtons sur le bord de la route près de vaches.

Le fermier s'approche de nous, nous engageons la conversation . Ses vaches ne sont pas remontées pour la traite et il venait les voir. Il nous propose de monter à la ferme. Nous le suivons sur 3 kms de piste qui monte à l'estive. Des bâtiments qui datent de 1920 dans leur jus......si je puis m'exprimer ainsi. Nous sommes accueillis par la propriétaire des lieux qui nous fait entrer dans l'étable(moi qui est peur des vaches... je me pousse). Mais cela vaut la peine, l'étable n'a jamais été modifiée, on a l'impression de visiter un musée vivant. Petit sourire de notre hôtesse à l'entrée de l'étable :" You don't have the good shoes !" Pas grave elles en verrons d'autres nos shoes.

Cette femme et son commis monte 3 mois de l'année à cette estive. Nous parlons alors que la traite est en cours, prenons quelques clichés. Puis elle nous invite à voir sa maison, devant son insistance nous y allons. Une immense tête d’élan accrochée au mur, des cornes de rennes, un lit pas fait ou s'est installée une chatte et ses chatons, un chien de 20 ans qui vient nous dire bonjour, et le plus jeune qui nous saute dessus pour réclamer une caresse. Y a pas que les shoes qui se salissent ! Nous prenons congés, ravies de ce moment passé hors du temps. Nous arrivons à l'étape bon dernier ou presque, les Toucans manquent aussi à l'appel. Les équipages sont déjà autour du grand BBC organisé. Simone chante en play back une de ses compositions : MAMIE FAIT DU VELO. Le terrain est bien agencé, mais la douche est une arnaque. Une carte pour 3 minutes et le dépassement est en supplément....

Simone propose aux raideurs de prendre une bassine, l'eau est chaude au lavabo, et de se la verser sur la tête. Technique efficace et adoptée par certains. Et zou les cartes douches. Briefing de l'organisation : l'ascension du Glittertindt est annulée en raison des conditions météo exceptionnelles. Nous voulons nous connecter sur le Web, et là encore l'arnaque(payant). Trop de monde pour la bande passante, j'arrive à obtenir le code et la grâce de connecter 2 appareils, mais faut rester près de l'accueil. Nous nous installons dans la voiture pour une petite publication, il est tard, le web répond mieux, mais nous avons vite très froid. Demain c'est l'étape du Geiranger, nous avons décidé de prendre nos 2 jours autorisés par le règlement (pour le reportage) et changeons notre itinéraire (nous allons remonter la côte Norvégienne après le début d’étape du Geiranger et retrouverons le raid en Suède. Les 2 étapes manquantes, nous les avions déjà faites.