1 mois de congé, 1 journée de repos. Nous avons retrouvé un temps estival. Surprenant de croiser les raideurs, jusqu’ici emmitouflés dans leurs polaires, en tongs, et tenues légères. Nous prenons le temps d’un café en contemplant le lac, pas de camp à plier aujourd’hui. Mais il faut quand même s’atteler à l’écriture du reportage. Nous avons toutes les photos et interviews qu’il nous faut. Alors comme d’autres équipages, une chaise à l’ombre (sinon on ne voit rien sur l’écran),  je consacre la matinée  à notre article : « Les Stations-services : relais de poste des temps modernes ».Et comme les autres équipages, nous faisons lessives et grand rangement-nettoyage des véhicules qui après 4 semaines de Raid, ressemblent à un beau pêle-mêle. Nous profitons également de cette pause dans le raid pour proposer aux enfants de nous aider dans nos défis des drapeaux et du Land Art. Heureux, ils s'enquiert des objets à créer (drapeaux et piano) aux grands plaisirs de leurs parents, qui les voient s'occuper sur le camp. Après-midi Wifi au café de la ville où toutes les tables sont occupées par des raideurs qui mettent à jour blog, facebook,…..de ce fait, les temps de réponses très moyens profitent au commerçant qui fournit, café, glaces,…..Une soirée projection photos  des Jury 2.  et 3 est organisée en plein air. Une ficelle entre 2 arbres, un drap tendu et voilà notre salle de projection prête. Seul inconvénient, il faut attendre la nuit pour projeter  et donc la sortie des moustiques (s’ils nous laissent tranquille dans la journée, ils se sont bien rattrapés ce soir.

(je compte 32 bosses de piqures rien que sur le front).

Rien n’a séché dans la nuit. On remet les chaussettes et les chaussures mouillées, le bas de pantalon n’a pas séché non plus. On replie la tente trempée de rosée. Moteur chauffage, il y aura des matins meilleurs. Arrêt à la ville la plus proche pour un café, loin des bestioles. La station-service est en effervescence.  Opération commerciale, café gratuit. Une jeune pilote de formule 3000 avec sa voiture est sur le parking. Toute la ville s’est donné rendez-vous ici. Les gens se connaissent, s’interpellent. L’ambiance est très conviviale. Je demande si je peux faire une photo avec la voiture du raid a côté de la F3000. Nous faisons quelques clichés. Puis c’est reparti pour une journée de pistes et de poussière car le temps est sec et chaud. Les premières pistes se trouvent facilement.

C’est au lieu-dit Miluranta que ça se complique. Nous retrouvons plusieurs équipages qui cherchent la piste également. Nous tournons en rond, au bout de trois tours, nous décidons de retrouver la route pour rejoindre la piste suivante à 30 km . Dommage, point de contrôle surprise, loupé !

Nous finirons la journée avec Les Gaziers et Philippe et Lilou, sur les pistes et dans la poussière, profiterons de la pause déjeûner pour piquer une tête dans un lac. La piste finale est magnifique, longeant le lac en montagnes russes, nous décollons sur une butte un peu plus raide que les autres…Enfin un camping au sec, avec une bonne température et quelques moustiques, mais rien de comparable, on se croirait presque en vacances. Il faut quand même penser à rendre les photos pour le 4^e jury.

Demain journée de repos réservée à l’écriture du reportage. On savoure d’avance, même si tout cela sent la fin du raid. Mais nous avons encore de beaux moments à vivre d’ici Paris.

450 km 12heures

Nous capitulons dès le petit déjeuner, assaillies par les moustiques, nous jetons le café, remballons le camp et nous sauvons vite fait, c’est intenable. La vrai question est : comment font les gens pour vivre ici l’ été ? Dans les maisons ça va, mais lorsque l’on est toujours en extérieur, il faut tout le temps être en mouvement, sinon, dès qu’ils nous ont détectés……c’est l’enfer.

Christine des Trolls de la Bastille (anciennement Trolls de Bruxelles, ils ont déménagés depuis le dernier raid ) a une excellente définition. Comment reconnaît-on des raideurs en Finlande ?

Facile, ce sont ceux qui se grattent ! (et la tête, et les mains, et les doigts, et les bras, et le front ,et les cheveux, derrière les oreilles, alouette , alouette !!)

Aujourd’hui, première grande journée pistes en Finlande. Comme lors du précédent raid, nous loupons la première piste, certains raideurs l’ont cherché pendant 1h30. Nous nous  rattrapons juste après et n’en sommes pas mécontentes, car elle comporte un pont de bois détruit, le passage du gué avec notre box arrière n’aurait pas été possible. Nous passerons  une journée presque tranquille, a avaler de la piste, des gravillons et de la poussière, jusqu’au croisement avec un rail de chemin de fer désaffecté……et si on faisait une photo ?

J’entame ma marche arrière, et ne fais pas attention que le chemin est en léger virage. J’oublie le rétroviseur droit. Tout à coup nous sentons la voiture s’effondrer à l’arrière droit. Je pile, bloc le frein à main, avec la box arrière plus tout le chargement, la voiture commence à basculer vers le devers. Penchez – vous sur le côté !!!!! Silence pesant……je débraye le 4x4, les roues gauches remontent le Duster. Le raid a bien failli s’arrêter ici pour nous. Sans plagier la pub : j’aime ma Dacia !

Nous retrouvons des raideurs sur la fin du parcours, la journée a été bien chargée pour beaucoup.

2 crevaisons, l’embrayage des NorthJhon, les pentacrines ont cassé l’armature de stockage de la roue de secours. Ils sont 5 dans une berline, il faut trouver une place pour la roue, dans l’histoire leur embrayage à aussi un problème et une 4L en panne. Au dernier bac du raid nous sommes une petite dizaine de véhicules, nous finissons ensemble jusqu’au terrain de chez Arne et Kristi. Ce couple accueille le raid depuis des années, ils fauchent le pré pour nous et ouvre à cette occasion le petit magasin de bric à brac (une fois tous les 2 ans). L’herbe est haute et trempée, les moustiques toujours en forme. Invitées par Gordon et Christine pour savourer notre sauvetage de la journée, les pieds trempés mais les lèvres dans le champagne. C’est tout le raid. Nous montons la tente, non sans avoir tout dépoussiéré, car les pistes lève beaucoup de poussière, elle s’infiltre partout,  même par les serrures. La nuit a fait son grand retour. Les moustiques ne nous donnent pas le courage de faire chauffer à manger. On grignote sur le dos de la box. Nous entendrons dans la nuit arriver l’équipage 4L2motards que des Finlandais ont aidé pour la réparation.

Petite grasse matinée,  au programme une randonnée de 22 km sur les bords d’une rivière rapide et son canyon.

Puis rendez-vous à Kuusamo pour le 3 jury photo. Nous sommes reçus à l’hôtel de ville dans la salle de spectacle. Projection des photos, nous récupérons les résultats de nos photos. Le niveau photographique de ce raid est très élevé, nous arrivons à récolter quelques points sur chaque jury, mais déjà 5, 6 équipages sont très au-dessus du lot. Fin de la projection, nous échangeons avec les membres du jury qui viennent de statuer ( 2 photographes, une journaliste, un représentant du tourisme). Avec Pat, on avise le piano à queue au pied de la scène. Notre défi école de musique est réalisé, mais c’est un STEINWAY, alors je ne résiste pas au plaisir de m’installer au clavier pour un petit « Feeling Good « , comme cela nos 3 instruments ont été trouvés.  Nous rentrons au camp, squattons une prise électrique pour recharger les appareils car demain nous avons encore un camping sauvage.

Nous retrouvons les raideurs dans les communs du camping, refuge contre les moustiques qui infestent le terrain. Nous refaisons le même repas qu’hier (ravioli) car on n’a pas le temps de faire les courses. Maxence demande à son père ce qu’il mange : spaghettis, saucisson….comme hier ? Oui Maxence on n’a pas eu le temps de faire les courses. Valérie s’assoie avec son assiette de choucroute en boite, comme hier. Bref soirée gastronomique !  Puis nous papoterons entre raideurs toute la soirée.